Ce contrat vise à favoriser la création de cabinet des masseurs-kinésithérapeutes
libéraux dans les zones très sous dotées ou sous dotées, par le versement d’une aide
financière permettant de les accompagner dans la forte période d’investissement liée
à la création d’un cabinet de kinésithérapie.
Conditions d’éligibilité
Ce contrat s’adresse au :
- Masseur-kinésithérapeute libéral conventionné, en exercice individuel ou en
groupe, qui crée (ou reprend) un cabinet principal en zone très sous dotée
ou sous dotée ;
- Masseur-kinésithérapeute libéral conventionné, en exercice individuel ou en
groupe, ayant créé (ou repris) un cabinet principal en zone très sous dotée
ou sous dotée, dans l’année précédant sa demande d’adhésion au CACCMK. En
cas de groupe, un CACCMK pourra être conclu pour chacun des professionnels
du groupe ;
- Masseur-kinésithérapeute collaborateur ou assistant libéral installé en
zone très sous dotée ou sous dotée dans les trois ans.
Cadre d’exercice
Le masseur-kinésithérapeute bénéficiaire de ce contrat doit exercer dans l’un des
cadres suivants :
- Exercice individuel libéral conventionné avec recours à un remplaçant afin
d’assurer la continuité des soins;
- Exercice en groupe via un contrat de SCP, de SEL ou tout autre contrat de
société validé par l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, dès lors qu’au
moins deux masseurs-kinésithérapeutes exercent dans les mêmes locaux ;
- Exercice pluri-professionnel : cabinet pluri-professionnel, maisons de santé
ou toute autre forme reconnue règlementairement, dès lors que l’ensemble des
professionnels exerce dans les mêmes locaux.
Modalités d’adhésion
Le CACCMK d’une durée de 5 ans (non renouvelable) est signé entre le masseur
kinésithérapeute, la CPAM et l’ARS sur la base du contrat type régional arrêté par
le Directeur Général de l’ARS en référence au contrat figurant en annexe 5 de
l’avenant 5 du 06/11/2017 (JO du 08/02/2018) de la convention nationale des masseurs
kinésithérapeutes.
La date d’effet du contrat est la date de réception par la caisse de la demande
d’adhésion au contrat par le masseur-kinésithérapeute.
L’adhésion au contrat est individuelle. Dans le cas d’un exercice en groupe, le
masseur-kinésithérapeute joint à l’acte d’adhésion une copie du contrat de groupe.
Un masseur-kinésithérapeute ne peut bénéficier qu’une seule fois du contrat
d’aide à la création d’un cabinet.
Règles de cumul
Le CACCMK n’est pas cumulable avec :
- Le contrat d’aide à l’installation (CAIMK)
- Le contrat d’aide au maintien de l’’activité (CAMMK)
- Le contrat incitatif des masseurs-kinésithérapeutes (CIMK)
Le masseur-kinésithérapeute ayant adhéré auparavant à un CAIMK ou à un CAMMK peut
adhérer, s’il crée ou reprend un cabinet libéral, au CACCMK.
Si le masseur-kinésithérapeute a bénéficié auparavant d’un CAIMK, les aides
perçues à ce titre seront déduites de celles versées au titre du CACCMK
Les engagements
- Engagements socles
Le masseur kinésithérapeute signataire s’engage à :
- Créer ou reprendre un cabinet et exercer son activité libérale
conventionnée pendant une durée minimale de cinq ans consécutifs dans la
zone très sous dotée ou sous dotée à compter de la date d’adhésion ;
- Remplir les conditions lui permettant de percevoir les aides à
l’équipement informatique du cabinet professionnel prévues à l’article
4.9 de l’avenant 5 de la convention nationale des masseurs
kinésithérapeutes
- Justifier d’un minimum de 2000 actes la première année, puis 3000 actes
les années suivantes.
- 50% de cette activité doit être réalisée auprès de patients résidant
dans la zone très sous dotée ou sous dotée (Le calcul de l’activité, sur
l’ensemble des patients tous régimes est réalisé au niveau national)
- Informer, le cas échéant, sa caisse de son intention de cesser son
activité dans la zone avant échéance du contrat
- En cas d’exercice individuel, recourir, autant que possible, à des
masseurs kinésithérapeutes remplaçants assurant la continuité des soins
en son absence.
- Engagement optionnel
Le masseur kinésithérapeute signataire peut s’engager à exercer les fonctions de
maître de stage et accueillir en stage de fin d’étude un étudiant en
kinésithérapie (le MK peut recevoir plusieurs stagiaires simultanément).
Aide proposée
Sous réserve du respect des engagements socles, elle correspond au :
Versement d’une aide individuelle de 49 000 euros sur 5 ans :
- 20 000 euros versés pour chacune des deux premières années
- 3 000 euros versés pour les trois dernières années
Le montant de l’aide est à proratiser :
- Lors de la première année : proratisation sur la base de 100% de l’aide pour
2000 actes (pour une activité comprise entre 1000 et 2000 actes par an)
- Lors des quatre années suivantes : proratisation sur la base de 100 % de
l’aide pour 3000 actes (pour une activité comprise entre 1500 et 3000 actes
par an) ;
- + 150 euros par mois si le masseur-kinésithérapeute s’engage à accueillir un
étudiant dans son cabinet pour son stage de fin d’études (pendant la durée
du stage à temps plein).
L’ARS a la possibilité de majorer les aides dans la double limite de 20% des
zones très sous dotées ou sous dotées et de 20% du montant des aides forfaitaires
(se référer au contrat type régional).
Modalités de versement
Le versement de l’aide est effectué pour la première année à la date de signature du
contrat et pour les quatre années suivantes avant le 30 avril de l’année civile
suivante.
Fiscalisation
Les aides forfaitaires versées dans le cadre des contrats démographiques sont
considérées comme une rémunération liée à l’activité du professionnel de santé.
Elles doivent donc être déclarées comme telles et sont imposables au même titre
que les honoraires tirés de l’activité conventionnée.
Conditions de résiliation
Le masseur-kinésithérapeute peut décider de résilier le contrat à tout moment avec
pour date d’effet la date de réception du courrier (Lettre Recommandée Accusé de
Réception) par la CPAM
La résiliation entraînera la récupération des sommes indument versées (au
prorata de la durée restant à courir dans le contrat au moment de la résiliation)
La CPAM, la résiliation peut résilier l’option conventionnelle en cas de constat
du non-respect par le masseur kinésithérapeute de tout ou partie de ses engagements
ou des critères d’éligibilité au contrat. Dans ce cas le masseur kinésithérapeute
est informé par courrier (LRAR) de l’intention de la CPAM de résilier le contrat. Le
professionnel de santé dispose d’un mois pour communiquer ses observations avant la
notification par la caisse de sa décision de résilier le contrat.